Malagnou
Le projet se développe sur une parcelle en zone villa en périphérie urbaine.
Au vu des contraintes sonores, heureusement générées au nord de la parcelle, le parti architectural retenu préconise la réalisation d’un ensemble de logements groupés disposés dans un long «mur habité», en intégrant la maison d’origine des années cinquante.
Les typologies développées orientent toutes les pièces au sud, ces dernières s’ouvrant sur des grandes terrasses ou balcons courant sur toute la façade.
Le grand jardin arboré d’origine est préservé dans son unité et est appropriable par tous sans cloisonnement privatif.
Projet : Transformation d’une maison existante et construction de 11 logements groupés
Programme : Logements
Localisation : Route de Malagnou 172, 1224 Chêne-Bougeries (GE)
Année : 2014 - 2019
Maître de l’ouvrage : Malaville SA
Mandat : Prestations SIA avant-projet, projet, étude de détails, plans d’exécution
Collaborateurs : Céline Allésina, Laurence Trombert, Chloé Doulet, Simin Terrier
Partenaires : Laurent Mozer, direction de travaux
Contexte
Le terrain, d’une superficie de plus de 5'000m2, est situé le long d’un axe routier majeur avec le tiers de la parcelle sise en zone de sensibilité au bruit DS III.
Le terrain s’inscrit dans la pente régulière allant du plateau des Bougeries à la rivière La Seymaz. Il est occupé à l’origine par une maison individuelle des années cinquante et est ceinturé par d’importants cordons boisés et quelques arbres de grande valeur.
Projet
Au vu des contraintes sonores, heureusement générées au nord de la parcelle, le parti architectural retenu préconise la réalisation d’un ensemble de logements groupés disposés dans un long «mur habité». La nécessité de maintenir et de renforcer le cordon boisé significatif le long de la route de Malagnou a en partie dicté la forme de l’emprise au sol de la construction.
Une volumétrie de gabarit discontinue et des passages couverts-ouverts au rez-de-chaussée adoucissent l’effet du mur et permettent des perméabilités visuelles à travers le bâtiment.
Le programme mis en place, sans chercher à maximiser l’usage des droits à bâtir, propose le maintien partiel et la surélévation de la maison existante et la construction de 11 appartements de tailles variées.
La construction d’origine est intégrée architecturalement au complexe, tout en lui préservant une certaine autonomie. Les nouveaux logements sont distribués par deux cages d’escalier à la spatialité généreuse et permettant une liaison directe au parking souterrain de 20 places.
Profitant d’une différence de niveau significative entre le terrain et les dessertes routières, l’accès véhicules au parking souterrain a été possible sans emprise majeure sur la parcelle.
Les typologies développées, bénéficiant d’une orientation favorable vers le sud, disposent toutes les pièces de vie de façon mono orientées vers le jardin. Les séjours-cuisines sont les seuls espaces traversants, donnant un sens particulier au centre du logement.
En lien avec le long développement de la façade nord, la majorité des sanitaires et les circulations internes au logement bénéficient de lumière naturelle, ces dernières se dilatant même jusqu’à former de petites pièces (hall, bureau) offrant de belles qualités de transparence à l’ensemble de l’appartement.
Tous les logements disposent de vastes terrasses ou balcons. Les prolongements extérieurs des rez-de-chaussée sont limités à l’emprise effective du sous-sol, laissant volontairement un large espace vert collectif et préservant au mieux la valeur de parc de la propriété d’origine.
Le bâtiment est construit au standard HPE (haute performance énergétique).
La production de l’énergie pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire est réalisée grâce à des batteries de capteurs solaires en toiture alliées à une pompe à chaleur et des bacs à changement de phase (stocks de glace réchauffés par l’énergie solaire).
L’autonomie solaire est proche de 60% et l’énergie d’appoint est fournie par une chaudière à gaz.