La Blonde

Le projet de transformation de ce garage-fenière d’un grand domaine, en zone agricole de la périphérie genevoise, s’inscrit dans le processus de mise en valeur d’un patrimoine familial.
Le programme de ce projet consiste en la création d’un logement de six pièces, groupé avec un atelier pour une activité indépendante de l’un des membres de la famille.
La structure générale de la construction, avec son socle maçonné et les trois travées en charpente bois de l’étage, a guidé une organisation des espaces respectueuses de la typologie d’origine d’un bâtiment mis à l’inventaire en préambule au lancement du projet.
Un volume annexe est créé contre la façade nord-ouest et permet d’organiser les lieux d’entrée.

Projet : Transformation d’un garage-fenière en un logement avec atelier
Programme : Logement
Localisation : 1253 Vandoeuvres (GE)
Année : 2015 - 2019
Maître de l’ouvrage : Privé
Mandat : Prestations SIA complètes
Collaborateurs : Cyril Dériaz, Laurence Trombert, Simin Terrier

Contexte

Le bâtiment faisant l’objet de cette rénovation, ancienne dépendance d’un grand domaine, structure l’espace à l’entrée dans la propriété, à l’intersection de deux rues caractéristiques de la commune de Vandoeuvres.
Le côté mono orienté de la construction, la subdivision de l’espace en trois travées et la quasi absence de percements sur les façades sud-est et nord-ouest du bâtiment ont été les principales contraintes pour le développement du projet.

Projet

Le projet a pour objectif la création d’un logement familial, groupé avec un atelier pour une activité indépendante de l’un des membres de la famille.
Le rattachement de certaines pièces à l’une ou l’autre des deux entités devait pouvoir évoluer dans le temps, en fonction de changements dans la forme et les besoins de la famille.
La structure générale de la construction, avec son socle maçonné massif sur trois côtés et les travées en charpente bois qui rythment l’espace sur toute la hauteur des volumes, a guidé le développement d’un projet qui s’oriente naturellement vers le nord-est et le jardin.
Le logement s’inscrit dans les deux travées au sud alors que l’atelier se développe dans la travée nord. La distribution intérieure principale s’organise le long de la façade sud-ouest, dans un espace vertical qui va chercher une lumière zénithale «irriguant» tout le centre de la maison.
La recherche de nouveaux apports de lumière est d’ailleurs un thème récurrent de ce projet, impliquant de trouer judicieusement l’enveloppe sur des façades mieux orientées au soleil.
Les ouvertures existantes, pour l’essentiel des volets battants, sont maintenues en réinterprétant si nécessaire les systèmes d’ouvertures d’origine (vitrages et volets coulissants).
Un volume annexe est créé contre la façade nord-ouest, de façon à organiser un lieu d’entrée pour chacune des entités de ce bâtiment, en lien étroit avec l’accès principal sur la propriété depuis le chemin de la Blonde.
Cet «appendice», qui s’exprime dans une continuité de matériau avec les serrureries fermant les pièces du rez-de-chaussée, permet également une distribution indépendante de l’atelier, en octroyant à ce dernier l’intégralité de l’espace sous charpente de la 1ère travée.
La création d’un sous-sol à l’extérieur du volume d’origine répond au refus des autorités d’autoriser une construction en sous-œuvre sous le bâtiment existant. Ces nouvelles surfaces permettent de libérer le rez-de-chaussée de tout espace technique ou de service qui n’a pas vraiment besoin de lumière.
En ce qui concerne la structure, les éléments porteurs existants sont intégralement conservés.
Le solivage sur rez-de-chaussée est maintenu et une dalle collaborante en béton est réalisée sur la face supérieure du plancher conservé, ce dernier servant de coffrage perdu. Cette intervention a été rendue nécessaire au vu des charges admissibles à considérer pour les nouveaux locaux.
Quant à la dalle des combles, inexistante jusqu’alors, elle est réalisée sous la forme d’une dalle bois massive.
Les chevrons existants ont été gardés et renforcés, permettant ainsi un recalibrage propice à la pose d’éléments d’enveloppe conforme aux nouveaux standards d’isolation.
Le traitement des façades tient à respecter la disposition et les hiérarchies entre les différents matériaux et les nouvelles prises de lumière tentent de ne pas altérer la lisibilité de l’orientation générale du bâtiment.
L’expression massive du socle maçonné est maintenue, avec pour seules nouvelles interventions la création d’une baie en façade sud-est et de deux petites fenêtres sur la façade sud-ouest.

Dans la partie boisée, les différentes modénatures de bois sont respectées., les nouveaux percements se plaçant en respectant pour l’essentiel toute l’ossature bois de la façade existante.
Les lames horizontales du premier étage sont préservées et le grand percement horizontal sur la façade sud-ouest peut être fermé par deux volets coulissants réalisés avec le même bardage.
Sur les triangles des pignons, les lames verticales seront traitées sur le mode du bois découpé, dans l’idée de garder la lisibilité d’un pan boisé tout en apportant de la lumière tamisée aux espaces de combles.
Pour ce qui est de l’aspect énergétique de ce projet, le maître de l’ouvrage a tenu à ce que ce bâtiment respecte un standard de haute performance énergétique.
Les isolations thermiques ont été maximisées partout où cela était possible sans impacter les détails d’exécution relevant de la conservation patrimoniale et des capteurs solaires ont été intégrés avec la verrière de toit.
Une petite chaudière à gaz, associée avec un bouilleur thermodynamique, assure les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire.

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